RDC : Mois de mars, mois de la femme. Je suis fier de deux femmes compatriotes

22 mars 2014

RDC : Mois de mars, mois de la femme. Je suis fier de deux femmes compatriotes

Au seuil de ce mois de mars, mois que la communauté internationale consacre à la femme, je voudrais dédier ce billet d’hommage à deux femmes ingénieures congolaises. Elles sont, à coup sûr, largement inconnues de la grande majorité de leurs compatriotes. Elles font pourtant considérablement honneur à leur pays. Il s’agit de Sandrine Ngalula Mubenga et de Thérèse INZA    

 

 

Deux superbes ingénieures congolaises « inconnues »et « méconnues » dans leur propre pays ?

 

Combien des congolais connaissent ces deux ingénieures congolaises ? Leur pays, la République démocratique du Congo, qui doit être fière de ces/ses deux femmes les honore t-il suffisamment ? Il est ahurissant d’entendre des propos de ce genre : « aucun acte, aucun fait concret, aucune vision d’espoir ne semble transparaître, à ce jour, du coté des pouvoirs publics dans ce sens« . Je tiens cette vérité d’un entretien avec le mari de Thérèse INZA, professeur à l’université de Kinshasa, rencontré fortuitement dans un restaurant de Kinshasa. Même les médias congolais ne font pas suffisamment échos des ces deux dignes femmes congolaises et de leurs œuvres pour les sortir de leur (presque) anonymat actuel. 

L’une, Thérèse INZA est présidente d’une entreprise Woman Technology, une association féminine initialement fondée pour offrir des débouchés aux femmes congolaises titulaires d’un diplôme d’ingénieur. Son entreprise est à l’origine de l’invention d’une première génération des robots qui régule la circulation routière à Kinshasa. Cette invention, qu’un article de Dominique Desaunay qualifie, sur le site Web de rfi, de « robolution« , en contractant sans doute, les termes « robot et révolution« , augure des lendemains rassurants pour améliorer et sécuriser la circulation routière dans une mégapole d’environs 10 millions d’habitants. En ignorant cette invention le pouvoir kabiliste rate là une belle occasion de rabattre le caquet à ceux qui ne voient dans sa fameuse révolution de la modernité chantée à longueur des journées sur les médias officiels, qu’un slogan vide.

L’autre, Sandrine Ngalula Mubega est ingénieure en électricité. Elle est expatriée et vit dans l’état d’Ohio aux États-Unis d’Amérique où elle a décroché le titre d’ingénieure professionnelle. Cette jeune femme congolaise qu’un fait divers d’enfance a amené aux études de génie électrique, est inventrice d’une voiture électrique, une voiture hybride qui roule en utilisant l’hydrogène comme carburant et le courant direct. Elle détient, par devers elle, plusieurs prix remportés à l’université de Toledo de Ohio.

 

Fatalisme religieux… ou… nul n’est prophète chez soi…

 

Beaucoup d’observateurs et un certain nombre des témoignages indiquent que le peuple congolais est profondément religieux et grand lecteur de la bible. Dans ce pays, il existe une forte communauté religieuse formée autour des traditionnelles et officielles confessions religieuses (catholique, protestant, kimbanguiste, musulman). A coté de ces confessions, il persiste une très forte propension de la population pour les nombreuses églises de réveil qui pilulent dans le pays. Dans un tel environnement et face à l’insouciance et au désintérêt des pouvoirs publics à leur endroit, il n’est pas stupide de penser que Sandrine et Thérèse, profondément religieuses elles aussi, je présume, ne se soient fatalement contraintes de se soumettre à ce proverbe d’origine biblique … « nul n’est prophète chez soi » qui voudrait nous rappeler qu’un individu n’est jamais apprécié à sa vraie valeur là où il vit. Dommage.

Heureusement qu’ailleurs des médias extérieurs savent reconnaître la valeur des individus et leur accordent un petit espace de présentation sur leur antenne. Tel est le cas de TV5 MONDE tel que reproduit sur la vidéo ci-après pour présenter l’oeuvre de Thérèse INZA. Une marque de reconnaissance à louer.

 

Partagez

Commentaires

zelia ngopu
Répondre

c'est vrai nul n'est prophète chez soi mais un petit homme dans une pirogue vous semble petit , mais il est le propriétaire de la pirogue. Ceci pour dire que la reconnaissance encourage, fortifie, etc.
Moi personnellement je suis fière d'eux car elles font la fierté de mon pays à travers leurs œuvres mais nos ancêtres disaient :" on ne montre de l'or qu'à celui qui le connaît ; autrement il en ferait une hache". Que notre gouvernement s'implique afin de protéger cette innovation du 21 siècle

laackater
Répondre

Si nos pays étaient gouvernés par des "sages", ton vœu serait certainement exhaussé

zelia ngopu
Répondre

c’est vrai nul n’est prophète chez soi mais un petit homme dans une pirogue vous semble petit , mais il est le propriétaire de la pirogue. Ceci pour dire que la reconnaissance encourage, fortifie, etc.
Moi personnellement je suis fière d’eux car elles font la fierté de mon pays à travers leurs œuvres mais nos ancêtres disaient : » on ne montre de l’or qu’à celui qui le connaît ; autrement il en ferait une hache ». Que notre gouvernement s’implique afin de protéger cette innovation du 21 siècle.