Des mondoblogueurs à Abidjan ? Aïe…Aïe…, j’ai raté le coche
Depuis que la communauté Mondoblog a dévoilé, il y a quelques jours, la liste des mondoblogueurs sélectionnés pour la saison 3 de la formation qui se tiendra à Abidjan du 2 au 12 mai, des expressions légitimes de joie accompagnent cette annonce pour certains heureux élus. Faut-il pour autant pleurer, si par malheur, comme moi, on n’a pas été retenu sur cette liste ? Que nenni ! en tous cas, moi je ne le fais pas. Voici pourquoi.
Rater le coche
Lorsque j’ai raconté cette déconvenue à un ami ivoirien vivant à Kinshasa et que ce dernier me dira que je venais de rater là, le coche, pour aller visiter cette belle ville d’Abidjan, j’ai cherché à en savoir davantage sur cette expression : « rater le coche« . Depuis, je sais à présent que « rater le coche » est une belle expression qui signifie aujourd’hui que : l’on rate une bonne occasion de vivre un événement particulier, qui aurait pu être palpitant ou fructueux. Une manière de dire, en d’autres termes, que l’on laisse passer une belle occasion de faire une chose utile ou avantageuse.
L’origine lointaine de cette expression se situerait aux XVIIe et XVIIIe siècles, lorsque les « coches » désignaient alors des moyens de transport fluvial dont les départs et les arrêts dépendaient d’horaires stricts et précis. Et qui dit horaires, dit risque de manquer le passage du coche et de rater ainsi son moyen de transport et la possibilité de se déplacer en temps voulu. C’est dire qu’emprunter ce type d’embarcation restait une extrême aventure. Aujourd’hui, le versant contemporain de cette réalité, « manquer le coche » pourrait être assimilé à la mésaventure, pour certains, de louper leur train ou de manquer leur avion.
Dès lors que, par la temporalité, les coches terrestres ont été remplacés par les diligences et que ceux d’eau ont cessé leur activité, le mot a disparu de la langue courante, mais l’expression est restée et s’est généralisée à toute bonne occasion manquée.
Ce que je manque, en loupant ce coche
- Dans ce cas d’espèce, ce que je loupe, c’est surtout cette belle occasion d’apprendre davantage d’arcanes de gestion d’un Web site (blog) sous WordPress en bénéficiant d’une expertise avérée de formateurs assignés à cette session de formation. Je façonne actuellement mon blog selon une approche d’auto formation tout en bénéficiant des temps en temps et à distance de l’aide de l’équipe mondoblog. Je ne m’en plains pas outre mesure, car l’autoformation est assimilable à une approche pédagogique constructiviste d’apprentissage. Cette approche est louable et, il semble que nombre de pédagogues la recommandent de plus en plus, comme une forme d’apprentissage qui place désormais l’apprenant au centre de sa formation, en lieu et place de l’approche béhavioriste et transmissive où l’apprenant n’est pas totalement maître de sa formation et doit, le plus souvent, tout attendre de l’enseignant. Enseignant, j’adopte moi-même fréquemment l’approche constructiviste d’apprentissage vis-à-vis de mes étudiants dont certains suivent mes cours en ligne et à distance sur des plateformes appropriées. Cela ne m’empêche néanmoins pas d’associer à ces cours en ligne, quelques séances de présentiel qui m’offrent l’occasion de recevoir, in situ, par les mimiques, les clins d’œil, etc. des apprenants, un feedback utile qui m’aide parfois à rectifier le tir lors de mes enseignements.
- Je vais manquer aussi l’occasion de partager, de mutualiser les expériences, de rencontrer tous ces talentueux jeunes et vieux blogueurs de la communauté dont la lecture, chaque jour, de quelques billets me fascine. De tous, je regretterai encore longtemps, cette chance que je manque, de serrer la main d’un ami, Debellahi, que j’ai découvert sur cette communauté et dont la qualité de la production m’aura très sincèrement ébloui et enthousiasmé.
Et maintenant, des regrets ?
Oui. Sincèrement, à la fin, n’ai-je pas un peu des regrets, le mot inévitable en pareille circonstance est prononcé, d’avoir loupé ce coche ? En me lisant, entre les lignes, ci-haut, il serait faux de dire que je n’ai pas de regrets. Lorsque je constate que je rate là, par exemple, une occasion de visiter cette ville d’Abidjan qu’un célèbre musicien compatriote Tabu Ley a immortalisée dans cette belle mélodie, intitulée Bel Abidjan, je ne peux, naturellement, que le regretter.
Non. Car, lorsque j’ai reçu la sentence de l’équipe Mondoblog : « Depuis ton inscription sur la plateforme, tu as rédigé 9 articles. Ce qui est très bien, mais ce n’était pas assez pour te sélectionner, car […] Néanmoins, nous ne voulons pas te décourager et nous savons que la gestion d’un blog demande du temps », j’ai immédiatement positivé et inséré une note de bas de page optimiste à mon échec en répondant à l’équipe : « Merci beaucoup à l’équipe Mondoblog. J’ai été moins actif, je dois l’avouer et accepter ma non-sélection. Je prends une résolution d’être un peu plus productif pour mériter MA PROCHAINE SÉLECTION pour la prochaine formation ».
Fier de savoir que quatre de mes neuf billets, consignés jusque-là, sur mon blog ont été plébiscités, et encouragés par cet autre passage inclus dans le texte de la sentence : « Laventure Mondoblog ne s’arrête pas là », je me suis remis beaucoup de baume au cœur et en me retournant vers Saint-Exupéry, je me suis approprié cette sagesse : « L’échec fortifie les forts ».
Je convie tous les infortunés collègues blogueurs qui avons raté ce premier coche de trouver là non seulement une simple consolation, mais surtout une nouvelle émanation de vigueur au travail. A tous les heureux élus… je vous dis BON VOYAGE SUR ABIDJAN
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