En RDC, aujourd’hui, on brûle des effigies… demain qui brûlera-t-on ?
En dépit de sa thématique de base qui se veut assez spécialisée sur les technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE), il m’arrive de me pencher, dans mon blog, sur des billets, apparemment hors de mon sujet. Celui-ci, par exemple, exprime une inquiétude sur l’évolution politique de mon pays.
En République Démocratie du Congo, des effigies ont brûlées. Les militants respectifs de deux partis politiques, pourtant en coalition et au pouvoir, ceux de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et ceux du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), se sont livrés à une guerre inexplicable de brûlure des effigies.
Celle de l’ancien président, Joseph Kabila (PPRD)
Et celle de l’actuel président, Felix Antoine Tshisekedi (UDPS)
Ces événements se sont déroulés principalement à Kolwezi, capitale de l’une, sinon la plus riche, des provinces actuelles de la RDC. Manifestation d’une étourderie politique ou libre expression d’une leçon de démocratie, mal digérée, par un peuple dont la classe politique est, hélas, souvent accusée de manque de culture politique?
Les réactions à ces événements sont diverses :
Celle de Richard Muyej, gouverneur de la province de Lualaba
Même quand le gouverneur de la province du Lualaba, où se sont déroulés ces événements, condamne, s’insurge contre ces pratiques quelque soit leur origine et prévient :
Sa réaction semble, néanmoins, contraster avec celle de la jeunesse du PPRD-Lualaba qui menace :
Celle de Jean-Marc Kabund-a-Kabund
Jean-Marc Kabund-a-Kabund, actuel président de l’UDPS et 1er vice-président de l’Assemblée nationale congolaise veut, quant à lui, suspendre, sinon arrêter carrément toute discussion avec son partenaire UDPS, car :
On le voit, malgré une apparente accalmie qui s’observe actuellement, les saveurs des brûlures ne se sont pas, selon moi, complètement éteintes. Alors, pouvez-vous m’arrêter dans mon inquiétant questionnement? Ne dit-on pas, souvent, « qui brûle des livres (effigies), brûlera des hommes »?
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