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L’Afrique résiste à la techno-révolution de l’enseignement, mais pour combien de temps encore ?

Intégrer les TIC dans la classe africaine
Intégrer les TIC dans la classe africaine

Les questions relatives aux impacts des technologies numériques dans l’éducation et la formation font couler beaucoup d’encre. Entre technophiles et technophobes, entre discours enthousiasmants et parfois résistances farouches, entre les potentiels des technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement et la fracture numérique Nord Sud, entre ce qu’il est convenu d’appeler ailleurs, e-learning, foad, Mooc, classes inversées, etc. et la persistance des méthodes traditionnelles de pédagogie transmissive largement encore d’application en Afrique,  il est bien difficile pour celle-ci, de se tracer un cheminement vers l’intégration pédagogique des TIC à la pédagogie. Difficile il est vrai. Oui, mais pour combien de temps encore l’Afrique va-t-elle rester à l’écart de cette innovation pédagogique ? Je ne résiste pas à l’occasion de placer ici quelques vidéos sur les impacts des technologies numériques dans l’enseignement. A chacun de se faire sa petite opinion.

La classe branchée d’hier à demain : le mariage entre la technologie et l’enseignement est très ancien.

Aujourd’hui, enseigner toujours comme hier ?

Dès lors que les nouveaux outils du numérique (tablette, iPad ou simple ordi, etc..) font leur entrée dans les salles de classe, comme dans les universités de Singapour malgré …

quelques inquiétudes des certains parents

On parle déjà aujourd’hui des enseignants 2.0

https://www.youtube.com/watch?v=Qt51TI_1WSU

Qui invitent ici leurs pairs à s’arrimer à la remorque irréversible de l’intégration pédagogique des TIC dans la pédagogie.

« Integrate or perish », la RDC mon pays de coeur semble aussi le comprendre : des ordinateurs pour l’éducation en RDC


RDC : Entre rêve et scepticisme, des universitaires congolais découvrent les CLOM/MOOC.

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Quelques orateurs du jour et une vue du public qui a participé à cet événement

Une sensibilisation de plus pour l’enseignement ouvert et à distance en RDC

Ce samedi 16 novembre 2013, une centaine d’universitaires congolais se donnent rendez-vous au Campus numérique francophone de Kinshasa. Des enseignants, des chercheurs, des étudiants ainsi que quelques professionnels sont venus, la plupart sur invitation, écouter plusieurs orateurs leur parler des MOOC (Massive Open On line Courses)  en anglais ou CLOM (Cours en ligne Ouverts et Massifs) en français. L’événement vaut son pesant d’or. Le concept de MOOC est une réalité totalement ou presque encore inconnue en RDC. Le plateau des organisateurs est relevé. Il s’agit du service d’information de l’Ambassade des Etats Unis à Kinshasa en collaboration avec le bureau de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) de Kinshasa, l’Association des anciens étudiants en formation ouverte et à distance de la RDC (AE-FOAD-RDC),  le Comité national de l’enseignement ouvert et à distance (CNEOD) congolais et Altitude Concept une Sprl congolaise versée dans la pratique des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Comme c’est souvent le cas, face à la démission des pouvoirs publics congolais, des telles initiatives novatrices sont abandonnées aux missions diplomatiques. Dans ce cas, la mission diplomatique américaine tient donc à accompagner les congolais dans une épisode pilote de MOOCs en RDC. Finies les interminables séquences de sensibilisation sur l’enseignement ouvert et à distance organisées depuis bientôt une décade par les officiels congolais et rarement suivies d’effets concrets. La mission américaine plus pragmatique propose deux MOOC aux congolais qui le désirent. L’un, en anglais,  sur un cours de Developing Innovative Ideas for New Compagnies : The First Step in Entrepreneurship est offert par l’Université américaine de Maryland. L’autre, en français, sur un cours de Ressources naturelles et Développement durable est offert par l’Université Catholique de Louvain (UCL). L’événement s’inscrit aussi dans la semaine internationale de l’éducation.

Des participants entre … rêve et scepticisme

J’ai observé que l’écoute des conférenciers et des témoignages des quelques anciens étudiants qui ont bien voulu communiquer à l’assistance, leurs expériences de « Clomeurs » (sic!) aura été vraiment studieuse. Des données scientifiques et théoriques ont alimenté les exposés des orateurs et un intéressant débat a accompagné les différentes interventions des différents speakeurs du jour. Ensemble, les participants ont voulu ainsi contribuer à façonner l’évolution des MOOC dans la sphère congolaise de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Si globalement, les esprits ont paru très réceptifs à la révolution annoncée des Mooc et de ses enjeux cachés de l’enseignement en ligne, des commentaires de certains, basés sur des données « concrètes » et « réalistes« , des données de terrain, dirait-on, ont parfois semé un certain doute dans les atouts tant vantés du phénomène MOOC dans un contexte de l’enseignement supérieur africain confronté à d’énormes défis. Dans le cas précis de la RDC qui nous concerne, la question lancinante aura été celle-ci : quelles expériences et quelles pratiques de MOOCs dans le contexte de l’enseignement supérieur congolais ? Certains, pour répondre à ce questionnement, ont accepté de rêver, d’autres plus nuancés sont restés sceptiques quant à l’avenir des MOOC en RDC. J’ai  moi aussi participé à cette conférence. J’ai été un des speakeurs du jour et ai témoigné et transmis aux participants, mes expériences d’ancien étudiant FOAD et d’actuel apprenant MOOC et concepteur des cours en ligne. Dans le débat, sans état d’âme, j’ai pris le pas et le pari des rêveurs contre celui des sceptiques. J’ai ainsi, à ma façon, voulu communiquer à l’assemblée, mon optimisme, bien qu’ontologique, sur une pratique pédagogique alternative et irréversible pour le développement de l’enseignement supérieur dans mon pays de cœur. Mon mot de la fin a été explicite : Cessons de considérer les TIC comme un futurisme inaccessible et leur intégration dans la pédagogie comme l’apanage des autres. Cessons d’être des éternels et simples consommateurs des Mooc des autres devenons en aussi des  pourvoyeurs et des producteurs. Après le temps de sensibilisation, voici peut-être venu le temps de l’action. Je le sens,  je crois avoir embarqué beaucoup sur cette voie. La suite me donnera bientôt raison.

 


Ghislaine Dupont et Claude Verlon morts pour avoir voulu bien faire leur travail

Le Congolais que je suis, exprime ses hommages à ces deux « morts pour l’acte d’informer » et particulièrement à Ghislaine Dupont, dont la RDC aura sans doute été une seconde patrie, pour la dextérité qu’elle a su manifester dans le souci de bien informer le peuple congolais quand il le fallait. 

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J’ai appris sa mort

Ces derniers temps, je quitte un peu tard le bureau pour retourner chez moi après, comme on a coutume de le dire, une journée de travail bien remplie. Je travaille en ville, mais j’habite à la cité. A Kinshasa, cette différenciation est faite pour distinguer une partie de cette ville, un peu mieux urbanisée et qui concentre presque tous les services administratifs de celle, moins bien urbanisée, mais plus joyeuse et plus populaire où, comme aiment bien le dire les Kinois : « Il y a la vie ». Cette habitude, de quitter tard mon bureau en ville est due au fait que mon quartier à la cité, subit un délestage systématique d’électricité. Cette denrée m’est hélas vitale. Sans elle, je peux dire que je n’existe pas. Car je ne peux allumer mon ordinateur ni me connecter à l’internet. L’internet est pour moi un instrument de travail indispensable. Je suis ainsi bien contraint de rester le plus longtemps possible au bureau. Ce samedi 2 novembre je quitte, donc, le bureau tard vers les 22 heures. Je m’engouffre dans ma voiture et machinalement je me branche sur rfi. Je suis aussitôt déçu. La radio mondiale diffuse de la musique douce. Je conclus tout de suite à une grève du personnel. C’est l’habitude à rfi. Quand j’arrive chez moi, je suis abasourdi par la nouvelle à la Une que j’apprends : l’assassinat de deux journalistes de la radio rfi : Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal au Mali.

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Deux aspects de la ville de Kinshasa
La « ville » et la « cité »

J’ai informé à mon tour quelques amis

J’appelle instantanément quelques amis pour leur faire part de ce que je viens d’apprendre. C’est largement inutile. Presque tous sont déjà au courant de l’information par la même source.

Je leur rend hommage

Je me rappelle alors que Ghislaine Dupont, ancienne envoyée spéciale de rfi en RDC a pendant près de dix ans commenté et témoigné courageusement de nombreux événements de l’histoire récente de ce pays. J’entends encore ses commentaires accompagnant le parcours triomphal de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) de Laurent-Désiré Kabila vers Kinshasa et vers la destitution du dictateur Joseph-Désiré Mobutu. Je continue d’entendre ses reportages lors de la guerre d’après élection présidentielle de 2006 qui a opposé les troupes du Mouvement de libération du Congo (MLC) du perdant Bemba contre celles du gagnant et actuel président de la RDC Joseph Kabila. Je continue toujours d’entendre certaines de ses chroniques, réflexions et analyses sur mon pays. Beaucoup de Congolais, à l’époque, accordaient plus de crédit aux propos de Ghislaine qu’à ceux des médias officiels. Certaines de ses analyses n’ont, à coup sûr, pas plu à tout le monde. En tout cas, pas au pouvoir officiel de Kinshasa qui, en représailles, a longuement coupé le signal de diffusion de la FM 105.0 sur Kinshasa. Finalement accusée de « désinformation » Ghislaine sera expulsée de la RDC, permettant ainsi la réouverture de cette chaîne rfi à Kin-la-belle. Si, aujourd’hui, j’entends très peu d’écho du côté officiel congolais en réaction au triste sort de Ghislaine Dupont et de son compagnon de travail Claude Verlon, je me console en revanche du vaste élan de compassion que témoignent les non officiels congolais à rfi et aux familles de ces deux victimes. Je joins mes sentiments à ceux de tous les Congolais  pour exprimer sur ce blog ma propre compassion aux concernés. Pauvre…Ghislaine, elle a été expulsée de la RDC pour avoir témoigné de la vérité et elle poursuivait ce même objectif au  Mali…. Triste, vraiment triste. Mais, c’est cela sans doute, le parcours plein de risques du métier d’une journaliste chevronnée qui veut…bien faire son travail.


E-learning et formation ouverte et à distance en RDC: un bateau accosté à l’université de Kinshasa…attendant passagers

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Potentiel des TIC faiblement exploité par les enseignants de l’Université de Kinshsasa

RDC : un pays riche, aux potentialités immenses

Tous les livres ou presque de géographie africaine  décrivent la République démocratique du Congo (RDC) comme un vaste pays et un réservoir d’immenses richesses naturelles de tous ordres. Les estimations les plus récentes de certaines sources autorisées, situent  sa population actuelle autour de 70 millions d’habitants dont 60 % habitent en milieu rural et 48 % ont moins de 15 ans. Si beaucoup des Congolais ressentent dans ces indicateurs une fierté nationale, ils ne comprennent hélas pas que les mêmes livres rangent cette population parmi les plus pauvres du monde. D’aucun pensent même que  la grandeur et les énormes richesses naturelles que regorge ce pays constituent un handicap pour son développement car objet de diverses convoitises à l’origine de nombreuses guerres civiles qui, à ce jour, retardent  le décollage de la RDC. Cet alibi ne devrait cependant pas absoudre les accusations de mauvaise gouvernance que de manière récurrente, le peuple congolais porte à la classe politique qui a régenté ce pays depuis  son indépendance en 1960.

RDC : un panorama  désolant du système éducatif

Tel est le grief de mauvaise gestion du système éducatif congolais historiquement longtemps négligé par presque tous les décideurs politiques qui se sont succédé à la tête de ce pays. S’agissant des tendances-clé actuelles de ce système, les observateurs présentent et décrivent, en effet, de manière récurrente, un panorama préoccupant de l’espace éducatif congolais traversé par des crises multiformes et caractérisé notamment par des infrastructures éducatives obsolètes, des classes pléthoriques, un déficit et un vieillissement du corps enseignant, une insuffisance des ressources documentaires et didactiques, un taux d’échec et une déperdition scolaire élevée et une explosion de la demande de formation. La désolation de la situation de l’enseignement est décrite à tous les niveaux : primaire, secondaire et universitaire. Et pourtant l’impératif d’assurer une éducation minimale et de bonne qualité à une population essentiellement jeune est fondamental car cette nouvelle génération est le vivier des futures ressources humaines nécessaires à la reconstruction et au développement de la RDC de demain.

RDC : le recours aux TIC dans l’enseignement une alternative révolutionnaire

Face à la dégradation, la vétusté et le délabrement continu des infrastructures et un fonctionnement dans des conditions de sureffectifs, surtout dans le supérieur, et autres maux relevés ci-dessus qui ne permettent pas de fournir une formation de qualité, beaucoup pensent aux bénéfices que le système éducatif congolais pourrait engranger en intégrant les technologies de l’information et de la communication dans son développement. Grâce à cette intégration une (r)évolution et une (re)dynamisation de cet important secteur du développement du pays sont possibles. A voir les multiples plans de désenclavement numérique des universités congolaises, actuellement projetés au travers des projets comme UniversiTICeb@le, Backbone de l’Unikin, etc.., il y a lieu de penser qu’une conscience semble naître qui considère désormais que les TIC demeurent une bonne opportunité pour améliorer la formation universitaire et la recherche dans la sphère universitaire congolaise.

RDC : un potentiel des TIC, hélas,  faiblement exploité par les enseignants

Force est malheureusement de constater que la mise en œuvre de tous ces projets souffre encore de plusieurs écueils et pesanteurs. Rien ne semble, en effet, expliquer le peu d’intérêt des enseignants des universités congolaises à donner un contenu à toute cette tuyauterie numérique naissante. La majorité d’entre eux, formée pour façonner ce contenu numérique e-learning, même quand elle dispose des infrastructures appropriées, abandonne. Le constat fait à l’Université de Kinshasa, par un groupe des chercheurs en technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE), du réseau res@tice, en mission en RDC est éloquent. Face aux performances négligées et à la sous-utilisation des ressources liées à l’exploitation de l’infrastructure numérique de l’UNIKIN pour le développement de la mise en ligne des cours et/ou de la formation ouverte et à distance, le groupe est resté pantois : « on pourrait penser à un bateau prêt à servir, [mais] qui manque de passagers ». Il est donc, in fine, temps de rappeler aux pairs enseignants d’université, à comprendre qu’il ne sera pas possible de faire de la recherche, d’enseigner et/ou d’innover en République démocratique du Congo, comme l’exigent déjà les normes du 21ème siècle, sans l’intégration pédagogique des TIC dans le secteur de l’enseignement supérieur congolais.

 


A la communauté mondoblog, j’y appartiens désormais moi aussi. Et… grande est ma joie

kitgiz

Depuis le 07 octobre 2013, je fais partie de la nouvelle vague de 150 nouveaux blogueurs francophones attendus pour  grossir la grande communauté des
BLOGUEURS MONDOBLOG
. J’ai été sélectionné à l’issue du CONCOURS MONDOBLOG 2013

Fausses craintes et appréhensions inutiles

Cette sélection, je l’avoue aujourd’hui, je ne l’attendais pas vraiment. Je fondais alors mes craintes et appréhensions sur deux faux préjugés :

  • Mon âge (…je vous laisse le deviner…), me permettrait t-il de rejoindre cette communauté, apparemment formée essentiellement à ce jours, plutôt des jeunes blogueurs ? Bien que personnellement j’estime mon âge actuel ni trop vieux ni trop jeune, pour rejoindre cette communauté, j’étais néanmoins encore fléchi à cette idée très tenace dans les esprits, selon laquelle, les TIC sont, semble t-il,  avant tout une histoire des jeunes et mêmes de très jeunes.
  • Mon principal centre d’intérêt… le e-learning, plutôt trop « scientifique », sans doute, pourrait t-il se marier et cohabiter à celui ou ceux de la communauté des mondoblogueurs, plutôt orienté(s)… vers de billets culturels, des chroniques, des portraits, des analyses politiques… ?

« Jeunes » et « vieux » blogueurs : merci de m’accueillir  

Aujourd’hui, ma sélection vient balayer toutes mes fausses pensées et me convaincre  d’une chose : j’appartiens désormais bel et bien à la communauté Mondoblog. Mondoblog est un espace et une plateforme où vieux et jeunes peuvent aisément se rencontrer, construire et partager des contenus divers et de bons sens à tous et vers tous. Le tout… dans cette bonne humeur qui colle à tous ces « jeunes » blogueurs.  A moi-même, je me dis alors… bravo et bienvenu sur Mondoblog pour un fructueux… « boulot » (sic!). A mes « vieux » et « jeunes » précédents blogueurs … ME VOICI… et merci de votre accueil.