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Covid-19 : hécatombe sanitaire et apothéose des TIC, le temps des paradoxes

Everett Collection/Bridgeman Images

Aujourd’hui, l’Université américaine de John Hopkins récence cinq cent, soixante dix huit milles, six cent vingt huit (578 628) victimes (morts) de la pandémie de la Covid-19 dans le monde, en à peine six (6) mois d’existence. Une question se pose : avec un tel bilan, ne peut-on pas craindre, que cette pandémie, si elle devait, par malheur, continuer à s’étendre sur le même timing, sinon plus, n’atteigne ou ne dépasse le record des victimes (morts), autrefois enregistrées par la crise sanitaire mondiale de la grippe espagnole de 1918 ? Dans l’expectative, il est toujours intéressant d’observer, en dépit de son macabre bilan, la double et paradoxale face qui accompagne le développement de l’actuelle pandémie inédite de la Covid-19 : hécatombe sanitaire et apothéose des (N)TIC.

En rappel historique

Nous le savons, depuis le mois de février 2020, par la Chine interposée, le monde vit une terrible et imparable crise sanitaire de la Covid-19. L’historienne, Anne Rasmussen, nous rapelle que nos sociétés ont souvent été traversées par de telles crises sanitaires de forte ampleur. Il s’agit, entre autres, de la peste noire ou d’Ebola, en passant par la grippe espagnole. De toutes et grâce au travail des historiens, on sait maintenant que la grippe espagnole est la première pandémie mondiale inédite, à balayer toutes les régions du monde, sans exception, et dont l’estimation la plus basse du bilan des victimes se soit établi autour de 50 millions de morts.

La face A du Covid-19 : hécatombe sanitaire

Rien à (re)dire sur l’hécatombe sanitaire provoquée et toujours craint de la Covid-19. Les chiffres des victimes de cette pandémie évoqués ci-dessus sont suffisamment éloquents. L’immense espoir suscité récemment par une apparente baisse des victimes de la pandémie, ci et là, s’estompe progressivement. Les craintes d’une deuxième vague des victimes (morts) resurgissent et hantent à nouveau de nombreux pays, surtout européens, que cet espoir avait pourtant poussé au déconfinement et à une hésitante et prudente reprise normale de certaines activités économiques, politiques, sociales, sportives, etc…, jusqu’alors interdites pour cause de pandémie. Dans les pays de l’Amérique du Sud, comme pour se ranger derrière les USA, pays de l’Amérique du Nord et nation, actuellement la plus touchée au monde par la pandémie, les cris d’alarme ne s’éteignent point. Déjà, l’Organisation mondiale de la sante (OMS) alerte sur le risque que le continent sud américain ne devienne le prochain épicentre de la crise. En Afrique, un même mouvement que celui observé au début de la crise : lenteur de la croissance des contaminations, certes, mais pas vraiment de baisse sensible des victimes (morts). Bref, un peu partout, surtout dans les pays les plus touchés, c’est.., on valse entre les yo-yo du confinement-déconfinement.

La face B du Covid-19 : apothéose des (N)TIC

Dans cette tourmente situation, on peut, néanmoins, apercevoir, après observation et réflexion, qu’en même temps qu’elle traîne son hécatombe des morts, la survenue de la crise de la Covid-19 dit et révèle de nombreux paradoxes. Il est paradoxal de constater, par exemple, que l’hécatombe, attendue, redoutée et prédite à l’Afrique, à cause de la fragilité de ses infrastructures sanitaires, n’a pas eu lieu, à ce jour. Point de doute, c’est encore là, une manifestation et un écho, de plus, d’une vision indéracinable des sempiternels préjugés et de l’éternel afro-pessimisme de certains. Qu’importe, la cruelle réalité de terrain observée dans l’hécatombe des victimes de la Covid-19, offre l’occasion à l’économiste sénégalais Felwine Sarr de renforcer le paradoxe par ces propos :

Les Occidentaux s’inquiètent pour nous, alors que nous nous inquiétons pour eux

A ce premier aléatoire paradoxe, charrié par la survenu de la pandémie de la Covid-19 se greffe, pour et selon moi, le plus important et le plus visible : celui entretenu, par le fulgurant usage des usage des technologies de l’information et de la communication que cette pandémie a permis. Plus aucun, ou presque, secteur ou branche d’activité humaine, qui ne soit bousculé, pendant cette période de la pandémie, par les usages des TIC. Le confinement, la distanciation sociale, deux mesures phares de barrières de protection contre le covid-19, créent, forcent ou renforcent et démocratisent des usages du Net, autrefois apanage d’une certaine élite. Qu’il s’agisse du télé-travail, du numérique éducatif, de l’e-banking, etc… l’obligation nous est faite de recourir aux usages des TIC qui deviennent ainsi des modes opératoires, par défaut, dans plusieurs activités. La Covid-19 ou le triomphe et l’apothéose des TIC…, serait-on tenter de dire, tellement leur usage s’impose plus que jamais. Nous sera -t-il encore possible de nous en passer dans le nouveau paradigme sociétal d’après Covid-19 qui nous lorgne ? La question reste posée alors … Wait and See.


Afrique : la chanson suffira-t-elle pour sensibiliser les peuples au danger du Covid-19 ?

Photo by Foumi via Iwaria

De tout temps, la musique a su servir de moyen et d’outil efficace pour illustrer des propos, pour lancer une action de sensibilisation, pour fédérer un groupe autour d’une valeur, d’une cause. Pas étonnant, qu’en ce moment de mobilisation « tous azimuts » contre la pandémie du coronavirus, les stars africaines de la musique puissent se saisir de la chanson, pour sensibiliser leurs fans, leurs publics, leurs mélomanes, bref leurs peuples au danger de cette pandémie et contribuer ainsi à lutter contre son infernale propagation.

La musique, la danse et la chanson, des valeurs cardinales de la culture africaine

Il faut d’emblée commencer par reconnaître que la musique, la chanson et la danse sont des valeurs cardinales de la culture africaine. On s’en convainc plus facilement après une courte allusion à Léopold Sedar Senghor en mettant en exergue un extrait des écrits d’un de ces poèmes, « Prière aux masques » :

Ils nous disent les hommes du coton, du café, de l’huile. Ils nous disent les hommes de la mort… Nous sommes les hommes de la danse, dont les pieds reprennent vigueur en frappant le sol dur.

Léopold Sedar SENGHOR « Chants d’ombre »

A la vision des trémoussements des dames sénégalaises, dans la vidéo ci-après, on devrait ajouter …en frappant dur sur le sol dur de nos ancêtres.

Qu’importe, l’extrait de texte rappelle à tous, l’importance et l’impact de la chanson dans la culture africaine.

Une autre façon de se dire que la musique et implicitement la chanson et la danse sont d’importants canaux de communication, mieux de communion des peuples dans toutes les civilisations.

La guerre contre le Covid-19 : la grande chance de l’Afrique

Le tableau de l’évolution de la pandémie du coronavirus à travers le monde, que publie quotidiennement l’université américaine Johns Hopskins présente, à ce jour, une Afrique encore assez bien épargnée par la propagation du covid-19, par rapport à la situation en Europe et en Amérique du Nord. On ne sait combien de temps encore, cela va durer. Historia magistra vitae, cet avantage devrait permettre à l’Afrique, de judicieusement tirer les leçons de la gestion de cette pandémie dans les régions les plus touchées actuellement, même si, les contextes de survenu de la pandémie peuvent être relatifs et varier d’une région à l’autre.

L’Afrique, tire – t – elle suffisamment les leçons de cette gestion ? Pour plus d’un observateur, tel ne semble malheureusement pas être le cas, dans nombre de pays africains où l’on observe encore et toujours : insouciance, hésitation, contradiction, manque de coordination, mesures insuffisantes de confinement, (dé)confinement hâtif, déficit de communication, absence d’aide aux plus démunis, etc… Face à autant des manquements, le « petit peuple », dans les pays africains, ne semble rien comprendre et encore moins, rien attendre des mesures de « confinement officiel », des mesures barrières qu’il lui est recommandé de suivre. Plutôt préoccupé par sa survie économique, c’est à peine, s’il ne croit à l’existence même de la maladie, la percevant plutôt comme une fiction de l’Occident. Malgré des évidences, la population africaine, dans sa grande majorité, semble toujours attendre la survenue de l’apocalypse qu’on ne cesse de lui annoncer chaque jour prendre la véritable mesure de la pandémie du Covid-19.

Sensibilisation par la chanson : la (les) leçon(s) du passé

Les exemples sont nombreux qui nous rappellent comment la musique et la chanson ont été utilisées, dans le passé, comme un moyen idéal de sensibilisation, de rassemblement, de communion, de compréhension et de mobilisation autour d’un événement pour un objectif donné. Bien plus que celles des politiques, les voix des stars sont celles qui, dans de tels cas, comptent le plus. A travers leurs paroles, leurs chansons, les artistes musiciens ont, souvent, une grosse influence dans la vie et les agissement des sociétés. Dans les années quatre vingt, la chanson « We are the World » qui a rassemblé un collectif des stars américaines de la musique de l’époque, dont Michael Jackson, a su détourner le regard et solliciter l’aide du monde pour des populations d’enfants et des familles mourant de faim suite à de nombreuses guerres ayant rendu leur vie extrêmement difficile.

Sensibilisation : l’implication des stars africaines de la musique

Elles sont nombreuses les stars africaines qui ont compris la leçon et s’impliquent dans la sensibilisation par la chanson dans la guerre contre la pandémie du coronavirus. On ne peut que les remercier. Ecoutons plutôt…

Merci à Koffi Olomide

Merci à Fally Ipupa

Merci au collectif sénégalais « Y en a marre »

Merci au Burkinabé Smarty

Merci à la star ivoirienne du coupé-décalé Dj Kerozen 

Merci à l’ougandais Bobi Wine

Merci, merci… à tous les autres, car tous…, nous sommes…. « WE ARE THE WORLD for Covid-19« 

Reste à espérer que les peuples écoutent et suivent les recommandations de leurs idoles.


Le coronavirus : un mal pour le bien du numérique éducatif ?

Le Covid-19 ... un terrible virus 
Image par Gerd Altmann de Pixabay
Le Covid-19, un virus à vaincre à tout prix
Image par Gerd Altmann de Pixabay 

Le Covid-19 : un virus qui répand la terreur…

Plus de 100.000 cas d’infections au coronavirus, pour près de 4000 personnes déjà mortes sont recensés, ce lundi 9 mars 2020, dans le monde parmi les victimes du terrible Covid-19. Des chiffres que tous les médias, ou presque, du monde annoncent en constante progression et dont on peut suivre l’évolution en temps réel sur cette carte mise au point par des chercheurs de l’université américaine John-Hopkins. La carte répertorie tous les cas confirmés ou suspectés de contamination de coronavirus, à travers la planète. On le voit, de la Chine continentale où il est apparu et de l’hinterland asiatique où il est resté confiné quelques instants, le Covid-19 répand désormais la terreur dans le monde entier. Comme dans la célèbre fable des « animaux malades de la peste » du grand poète et conteur français Jean de La Fontaine, tout le monde n’en meurt pas, mais tout le monde tremble d’angoisse à l’évocation de ce terrible mal. L’Afrique, un temps épargnée, commence elle aussi à compter ses infectés de Covid-19 dans une dizaine des pays  contaminés à ce jour : Egypte, Sénégal, Algérie, Afrique du Sud, Cameroun, Togo...

Les effets pervers du coronavirus et ses conséquences économiques

De partout, les commentaires relatifs au Covid-19 ne rassurent guère. Pour conter les effets pervers de ce redoutable virus, sur la vie des contemporains, diverses actions sont entreprises dans les pays les plus touchés : des millions de personnes sont confinées, en raison de mesures de quarantaine, des rassemblements sont interdits, de nombreux événements artistiques et culturels sont reportés, sinon, annulés. Des manifestations sportives sont (re)programmés à huis clos, sinon annulés, etc.. . En termes de conséquences économiques, la panique et l’inquiétude sont davantage mieux perceptibles. On a pu observer, avec effroi, ce lundi 9 mars 2020, un inquiétant virement au rouge de certains paramètres économiques, pour cause de coronavirus : chute inhabituelle et anormale de toutes les places boursières mondiales, surtout les places financières asiatiques qui ont entraîné une véritable panique sur les prix de pétrole, etc… Rajoutés à la débâcle de l’économie touristique et/ou celle des transports, les économistes craignent désormais une plus grande secousse du système économique mondial aux conséquences encore insoupçonnées.

Visiblement, rien ne semble rassurant. Comme pour la peste, au 17e siècle, au temps de Jean de La Fontaine, le coronavirus reste, plus que jamais, ce mal qui répand la terreur, cette fois parmi les hommes

Malgré tout, le Covid-19 peut-il néanmoins, booster la classe virtuelle ?

Et si à quelque chose... malheur était bon. Le Covid-19 pour booster la classe en ligne
Image par expresswriters de Pixabay
Et si à quelque chose… malheur était bon. Le Covid-19 pour booster la classe en ligne ?
Image par expresswriters de Pixabay
La classe virtuelle à la rescousse de l’apprentissage en ce temps de Covid-19. Pourquoi pas ?
Crédits : Photo by Saitarg via iwara

Dans le secteur éducatif, afin d’éviter le confinement des écoliers et étudiants, dans des écoles ou des universités considérées comme hauts lieux à risque de propagation du Covid-19, dans nombre des pays, à l’instar de l’Italie, désormais deuxième pays le plus touché, après la Chine, par le coronavirus, de même qu’en France, on ferme les écoles et les universités. Mesure salutaire et sage, sans aucun doute. Mais que faire alors des écoliers et des étudiants ? Faut-il les condamner à l’école buissonnière ? Très vite, dans certains pays, comme en Italie ou en France, on a pensé à l’alternative de la classe virtuelle et de la formation à distance.

Certes, nombre d’enseignants continuent à penser que le numérique ne change pas forcément la pédagogie ou la didactique, beaucoup restent à ce jour bien timides dans l’utilisation du numérique dans leur enseignement au quotidien. Beaucoup s’interrogent encore sur la pertinence du numérique dans de nombreuses situations d’enseignement. Il faut reconnaître qu’ils sont encore nombreux, surtout en Afrique, qui exercent dans des situations matérielles et techniques qui ne peuvent les détourner de la souplesse d’utilisation du papier, du crayon, du manuel, etc. toujours à « portée de main ». A contrario, il faut aussi reconnaître que les pratiques de la classe virtuelle apportent l’innovation pédagogique et des solutions qui correspondent réellement à la situation connue actuellement avec l’épidémie du Covid-19 avec ses confinements imposés, accompagnés des fermetures des écoles. L’arrivée d’une épidémie telle que le Covid-19 rabat les cartes pédagogiques qui se jouent non plus dans les salles de classe, mais bien en dehors. Aussi, malgré le drame, malgré l’angoisse, malgré la frayeur qu’il traîne, ma question reste à l’ordre du jour : et si le Covid-19 devenait une opportunité pour le numérique éducatif ? L’apprentissage à distance est d’ailleurs la voie que prône l’Unesco, afin de permettre à plus de 360 millions de jeunes privés d’école, dans plus de 150 pays à travers le monde, pour cause d’épidémie de coronavirus Covid-19, en organisant une visioconférence qui invite, ce mardi 10 mars, les États à tirer parti des technologies mobiles peu coûteuses mais disponibles à des fins d’enseignement pour ces millions d’enfants défavorisés.


RDC : la mystérieuse guerre de l’Est

Pitié
Crédits : Mediacongo.net
Perpétuelle guerre à l’Est de la RDC. Pitié pour le Kivu
Crédits : Mediacongo.net

Triste infographie d’une guerre atroce

Depuis peu, l’actualité en République Démocratique du Congo est marquée par une reprise des tueries commises à nouveau par les présumés djihadistes des ADF-NALU dans les régions Est du pays, plus précisément dans l’hinterland de Beni. D’origine ougandaise et supposées plutôt combattre l’actuel pouvoir en place en Ouganda, les ADF s’illustrent, curieusement, à des massacres des populations civiles qui révoltent les consciences, dans une interminable guerre qui les oppose aux forces armées congolaises (FARDC), en territoire r-d congolais. Les images des massacres, des tueries à la machette, des viols des femmes et des fillettes, commis par les prétendus ADF, se succèdent sur les réseaux sociaux. Elles sont particulièrement féroces et livrent une triste infographie d’une guerre où les protagonistes jouent « à la souris et au chat », laissant des victimes dans le désespoir et la désolation d’un peuple martyrisé et livré à lui même.

Alors qu’un espoir, bien qu’ontologique, commençait à poindre pour les populations de l’Est de la RDC, les revoici à nouveau plongées dans un désespoir noir où reviennent, au galop, désespoir et désolation.

Crédits : PLUSLESOIR.BE
Crédits : Africtelegrah
Crédits : France 24 Observer

La rancœur de la population

Entre décembre 2019 et janvier 2020, dans l’incertitude politique de fin de règne de Joseph Kabila et du début de celui de Félix-Antoine Tshisekedi, les massacres des ADF ont atteint un degré d’atrocité jamais égalé. Fortement lassées par l’inactivité du gouvernement et par la passivité de la Monusco, devant les attaques des ADF, les populations de l’Est de la RDC, notamment celle de Beni, ont fini par exprimer une verte colère….

Contre la Monusco…

… jusqu’à demander son départ sous diverses formes

Les récentes victoires des FARDC sur les ADF : espoirs chimériques ?

Et pourtant, les forces armées congolaises, boostées sans doute par le nouveau pouvoir congolais, se sont engagées dans une guerre totale contre les ADF, se félicitaient d’avoir repris leur QG et d’avoir tué cinq de leurs six chefs. Rassurante, l’armée congolaise invitait la population à reprendre des travaux dans les champs repris aux ADF.

Le porte-parole de l’armée de la RDC, annonçant le début de la chasse aux rebelles à Beni, Nord-Kivu, RDC
Crédits : VOA / Erikas Mwisi

Son porte-parole, le général Léon-Richard Kasonga, pouvait fièrement déclarer :  

Cette fois-ci c’est la dernière. Nous n’avons plus à reculer. Nous allons écraser, nous allons neutraliser de manière définitive toute unité qui serait apparentée aux ADF et leurs forces supplétives. Parce que c’est ça notre travail. Notre population a trop souffert à l’est.

Que s’est-il donc passé pour voir, en si peu de temps, les ADF reprendre du poil de la bête et replonger les populations de l’Est de la RDC dans la tristesse ? Les FARDC auraient-elles crié victoire trop tôt ? Libre à chacun d’écouter ce merveilleux podcast de l’émission « Appels sur l’actualité » de Juan Gomez de la radio Rfi, qui reproduit un intéressant débat sur le sujet, afin de se faire sa propre idée sur la question.


RDC : la technologie pour aider à la protection de l’environnement

La technologie à la rescousse de l'environnement
Crédit photo : Intercom Magazine
La technologie à la rescousse de l’environnement
Crédits : Intercom Magazine via Pixabay

Après la médecine, l’éducation, ou encore le commerce, entre autres, où les outils numériques ont fait une entrée en force, les TIC s’invitent dorénavant dans la gestion de l’environnement. Dans de nombreux débats consacrés ça et là au réchauffement climatique et à ses conséquences, des voix autorisées de divers experts et autres décideurs préconisent vivement de recourir aux nouvelles technologies de l’information afin de les mettre au service des citoyens et de les adapter à la résolution des problèmes qui se posent à notre société, pour soutenir la protection de l’environnement.

« Les ignorants de l’informatique sont les analphabètes des temps modernes« , dit-on. Tout le monde, ou presque, connait ou a déjà entendu prononcer un jour ce slogan. Très souvent, ce refrain évoque implicitement l’importance et l’impact des technologies, et surtout de l’informatique, dans la vie des contemporains. Beaucoup des voix s’élèvent, en effet, pour nous rappeler que l’informatique couvre aujourd’hui presque toutes les branches de l’activité humaine. Une autre façon de souligner ainsi l’explosion des nouvelles technologies de l’information (ordinateurs, internet, téléphones, tablettes, etc.), dérivées de l’informatique, et dont les usages ne cessent de croître, de nos jours.

Le World Ressources Institute (WRI) sensibilise à la protection de l’environnement en RDC

Dans cette optique, des initiatives de toutes sortes, et notammentdes activités éducatives, se multiplient pour sensibiliser à la protection de l’environnement.

En RDC, une « merveilleuse idée » du WRI, s’appuyant sur la force et la puissance d’internet et des technologies de l’information et de la communication, contribue à cet effort de sensibilisation pour la protection de l’environnement. En montrant comment la technologie peut, pour mieux les protéger, aider à révéler les secrets des forêts du Congo, World Ressources Institute livre une masse d’information sur comment détecter une exploitation minière dans une aire protégée, comment surveiller une concession forestière en temps quasi-réel ou sur comment faire le suivi de l’aménagement forestier dans les concessions forestières ?

Des informations de sensibilisation utiles dont on aimerait qu’elles portent réellement leurs fruits. Car, après l’Amazonie, l’Afrique centrale et ses forêts du bassin du Congo, reconnues comme deuxième poumon écologique du monde, se positionnent comme un outil non négligeable dans la bataille contre les changements climatiques au monde que provoquent des images de ce genre :

Image de feu de forêt 
Image parskeeze de Pixabay
Un feu de forêt
Crédits : skeeze via Pixabay 

Il n’est en ce sens pas inutile de rappeler ici le soutien apporté par l’Église catholique lors de son dernier synode et de Mgr Abraham Kome, Président de la Conférence nationale du Cameroun, mais aussi membre Réseau ecclésial du Bassin du Congo (REBAC), qui reconnaissent que « quand on détruit la nature, on offense Dieu« . Ce n’est que par pareille sensibilisation que la « maison commune » sera sauvée face à « une crise sociale et environnementale sans précédent » qui frappe l’humanité entière. N’est-ce pas Mgr Abraham Kome ?


En RDC, aujourd’hui, on brûle des effigies… demain qui brûlera-t-on ?

En dépit de sa thématique de base qui se veut assez spécialisée sur les technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE), il m’arrive de me pencher, dans mon blog, sur des billets, apparemment hors de mon sujet. Celui-ci, par exemple, exprime une inquiétude sur l’évolution politique de mon pays.

En République Démocratie du Congo, des effigies ont brûlées. Les militants respectifs de deux partis politiques, pourtant en coalition et au pouvoir, ceux de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et ceux du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), se sont livrés à une guerre inexplicable de brûlure des effigies.  

Celle de l’ancien président, Joseph Kabila (PPRD)

Et celle de l’actuel président, Felix Antoine Tshisekedi (UDPS)

Ces événements se sont déroulés principalement à Kolwezi, capitale de l’une, sinon la plus riche, des provinces actuelles de la RDC. Manifestation d’une étourderie politique ou libre expression d’une leçon de démocratie, mal digérée, par un peuple dont la classe politique est, hélas, souvent accusée de manque de culture politique?

Les réactions à ces événements sont diverses :

Celle de Richard Muyej, gouverneur de la province de Lualaba

Même quand le gouverneur de la province du Lualaba, où se sont déroulés ces événements, condamne, s’insurge contre ces pratiques quelque soit leur origine et prévient :

«  Ils jouent avec le feu. On va quitter le camp des idéologies, on va se retrouver dans le camp des tribus et ethnies. Ils ne connaissent pas les conséquences! »

Sa réaction semble, néanmoins, contraster avec celle de la jeunesse du PPRD-Lualaba qui menace :

Celle de Jean-Marc Kabund-a-Kabund

Jean-Marc Kabund-a-Kabund, actuel président de l’UDPS et 1er vice-président de l’Assemblée nationale congolaise veut, quant à lui, suspendre, sinon arrêter carrément toute discussion avec son partenaire UDPS, car :

On le voit, malgré une apparente accalmie qui s’observe actuellement, les saveurs des brûlures ne se sont pas, selon moi, complètement éteintes. Alors, pouvez-vous m’arrêter dans mon inquiétant questionnement? Ne dit-on pas, souvent, « qui brûle des livres (effigies), brûlera des hommes »?