laackater

Juan Manuel Santos, un Nobel de la Paix qui aura joué à « Qui perd Gagne » jusqu’au bout

L’accord de Paix entre le gouvernement colombien et la guérilla des Farc enfin signé, comme il est intéressant de ressortir, dans ce billet, la volonté et la conviction d’un homme de paix, Juan Manuel Santos, qui y a cru jusqu’au bout.

La signature de l’accord de paix avec les Farc et le prix Nobel de la Paix ou la facette gagnante de Juan Manuel Santos

Le Président Juan Manuel Santos

Lorsque le 26 septembre 2016, un accord de paix historique est signé entre la guérilla des Farc et le gouvernement colombien, mettant ainsi fin à 52 ans de conflit armé entre les deux parties, le camp mondial de la paix est alors euphorique. Une ex-otage française, Ingrid Betancourt, peut alors saluer l’événement  comme la fin d’un véritable cauchemar pour le peuple colombien et pour tous.

C’est là, la facette gagnante de Juan Manuel Santos actuel Président en exercice de la Colombie reconnu dorénavant comme :

« la personnalité qui aura le plus et le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix« . 

Il va, de ce fait, bénéficier du Prix Nobel de la Paix 2016 et figurer désormais à la dernière place sur une liste des personnalités dont la première récompense a été attribuée en 1901. Nombre d’analystes et observateurs politiques, dans nombre des médias du monde, ont décrypté dans ce geste, une forme de reconnaissance et de soutien de la communauté internationale au Président colombien qui, dans un long et sinueux chemin de recherche de la paix dont les tracés ont été patiemment fixés dans des pourparlers parrainés par Cuba, aura ouvertement cru à son objectif.

Rodrigo Londoño alias « Timochenko » et les FARC, les oubliés du processus ?

Rodrigo Londoño alias « Timochenko » Chef de Farc

La logique aurait voulu que le prix Nobel soit partagé entre les protagonistes co-signataires de l’accord. Car à l’évidence, un accord de paix se négocie, le plus souvent, sinon toujours, entre deux parties.

Quid peut-être, au principal chef négociateur des Farc, Rodrigo Londoño, mieux connu sous divers noms de guerre dont celui de « Timochenko« , de nous dupliquer le bel exemple de son, « sans doute » camarade d’idéologie, un certain Le Duc Tho, qui en 1973, refusa le prix Nobel de la paix arguant qu’il ne le méritait pas, quand bien même il avait contribué à la négociation des Accords de paix de Paris  qui allaient présider à un cessez-le-feu dans la guerre du Vietnam.

Que nenni ? Un vrai mystère dans ce cas précis, car mme Kaci Kullmann Five, Présidente du comité Nobel norvégien, ne daignera, conformément à la tradition, expliquer pourquoi ce prix Nobel n’a pas été partagé conjointement entre Juan Manuel Santos et Rodrigo Londoño avec les FARC.

La victoire du « non » contre l’accord ou la facette perdante de Juan Manuel Santos ?

Pour mieux le sceller et démocratie obligeant, aussitôt signé, l’accord allait être soumis au référendum du peuple colombien à qui était posé la question suivante : Soutenez-vous l’accord final d’achèvement du conflit et de construction d’une paix stable et durable ?

A cette question, contre toute attente, le « non » s’imposait face au « oui », pourtant très largement plébiscité gagnant par les sondages pré-référendum. Bien que d’une courte majorité, la victoire du « non » démontrait et faisait craindre ainsi une facette perdante de Juan Manuel Santos.

Comme aujourd’hui, dans les résultats finaux de l’élection présidentielle aux USA avec la victoire de D. Trump sur Hillary Clinton ou encore de celle de Fillon sur A. Juppé, dans ceux des primaires en France, les sondages se sont trompés, pour dire presque « trumpé » (sic!). Il faut bien, désormais, accueillir avec beaucoup de circonspection les vertus tant vantées par les scientifiques  de leur caractère d’infaillibilité.

Contre tout et tous, Juan Manuel Santos a tenu à jouer à « qui perd, gagne »

Fort heureusement et certainement convaincu du bien fondé de l’adage qui dit que la « paix n’a pas de prix », cet homme décrit, semble t-il, comme très rationnel mais parfois critiqué pour sa froideur apparente a d’abord rassuré par des propos lui ayant été attribués immédiatement après ce revers  référendaire : « Je ne cherche pas des applaudissements. Je veux faire ce qui est correct « .

Aujourd’hui, l’accord révisé et sans doute renégocié entre les deux parties a été signé et ratifié par le Congrès colombien. Point de doute qu’il sera bientôt légiféré. Une belle occasion pour moi, de rendre un vibrant hommage à cet homme de paix Juan Manuel Santos qui en jouant son jeu de « Qui perd, Gagne » jusqu’au bout, peut dorénavant fièrement clamer que cet accord peut désormais servir de modèle à d’autres pays en conflit, dans le monde, à l’instar de la Syrie et autres.

 


Médias et réseaux sociaux: « Silence! On traque les terroristes à Bruxelles »

shut
resoc

MÉDIAS et RÉSEAUX sociaux : entre Droit de l’information et droit a l’INFORMATION

En marge de la traque des terroristes djihadistes qui a suivi les attentats de Paris en novembre 2015, le service de presse de la police fédérale belge avait aussitôt placé, sur le hashtag #Bruxelles, le message suivant à l’intention des médias et, implicitement, des internautes belges :

Par sécurité, veuillez respecter le silence radio sur les médias sociaux concernant les opérations de police en cours à . Merci
tra
Contrôles de police à Bruxelles

La police belge invitait ainsi les internautes bruxellois à ne rien divulguer sur la nature des opérations qu’elle menait dans certaines zones de la ville de Bruxelles. Les usagers des réseaux et médias sociaux ont, apparemment, très favorablement répondu à cet appel. Comme moi, beaucoup d’auditeurs de la PREMIERE/RTBF 99.2 FM émettant à Kinshasa pouvaient suivre, presqu’en boucle, le rappel de ce tweet par les journalistes de cette chaîne.

En quelques minutes, le message a été instantanément retweeté des milliers de fois sur la toile. Les médias belges ont aussi, semble t-il, bien accepté cette auto-censure « imposée » par la police fédérale. Même si, sur la même toile, on pouvait constater une inondation des réseaux sociaux belges par des images humoristiques de miaulements de chats en réaction à cette imposition.
droit
Droit de l’information et droit à l’information
Au delà de la simple anecdote, le retour bien qu’asynchrone, par ce billet, sur cette action de la police belge souligne, aujourd’hui, de manière très saisissante un vrai dilemme entre le « droit à l’information » et le « droit de l’information » que peuvent charrier doublement les usages des médias et des réseaux sociaux, pourrait-on dire. La question de l’usage des réseaux à audience planétaire, tels que Twitter et Facebook, pose en effet la controverse de la liberté d’expression chez les internautes et particulièrement dans la profession journaliste.
Aujourd’hui, il a fallu cette traque des terroristes djihadistes pour comprendre que cette question pouvait nous placer entre liberté d’expression et sécurité physique, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients.

Médias et RÉSEAUX sociaux : Des usages PARADOXAUX

A la réflexion, on aperçoit mieux la mise en évidence d’un dilemme lié au positionnement paradoxal et aux limites des usages des médias et réseaux sociaux. Par exemple, on peut observer que les réseaux sociaux entretiennent une sorte de paradoxe manifeste : là où, sur le plan géographique, ils participent efficacement réduire les distances entre les peuples, ils peuvent, hélas et souvent, contribuer à les augmenter sur le plan anthropologique.
dji
Les réseaux sociaux, un mode opératoire de recrutement des potentiels djihadistes

Dans le contexte actuel de la traque des terroristes djihadistes, on peut facilement observer comment cette fascination des jeunes pour les réseaux à audience planétaire et pour les applications dérivées, comme les selfies, correspond aussi à des modes opératoires de recrutement des potentiels djihadistes. Cela  contribue donc à renforcer le terrorisme.

En revanche, conscients désormais de la menace et de l’influence nocive, exercées par certains réseaux sociaux sur leurs jeunesses, nombre de pouvoirs et/ou décideurs publics du monde, notamment d’Europe, s’appuient aussi sur le Net et les nouvelles technologies de l’information pour combattre les réseaux sociaux terroristes.
num1
La belle image de l’Internet : un bon creuset de la connaissance
Dans cette implacable combat, cette réflexion sur la double facette des usages des réseaux sociaux ne me semble pas inutile. Mieux, elle me donne l’occasion de choisir, comme vous certainement, la victoire de la belle face des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Internet peut être ainsi un véritable instrument de la connaissance.


RDC : une initiative française pour arrimer les universités congolaises au numérique

Inéluctable mariage entre le numérique et l'enseignement

Comme c’est souvent le cas dans nombre de pays africains du Tiers-monde, dont le mien, la RDC, l’initiative pour développer la vraie, la bonne et l’utile « chose culturelle », est abandonnée aux ambassades et autres missions diplomatiques. Conformément à cette habitude, en RDC, l’ambassade de France dans ce pays voudrait aider les universités congolaises à basculer dans l’innovation pédagogique charriée par l’avènement du numérique. Un seul souhait  : que, cette fois, l’initiative soit la bonne. 

Séminaire sur les ressources en ligne et les MOOC en RDC 

20150527_145027
Quelques participants au séminaire : j’y étais moi aussi

L’initiative de la mission de coopération culturelle de l’ambassade de la France en RDC s’est traduite par un séminaire sur  » La mise en place des ressources en ligne et de MOOC dans les universités de la RDC «  organisé le mercredi 27 et jeudi 28 mai 2015 à l’Hôtel Venus de Kinshasa. Pour ce faire, un groupe des scientifiques congolais composé de plusieurs enseignants d’université a été convié à une intéressante réflexion sur une thématique globalement fondée sur l’arrimage au numérique du système éducatif de l’enseignement universitaire congolais.

Présence remarquée du ministre de l’ESU

Theombemba
Professeur Théophile Mbemba, ministre de l’ESU-RDC

Les participants ont, à l’occasion, pu compter  sur la présence de leur ministre de tutelle, le professeur Théophile Mbemba. Ce dernier, contrairement aux habitudes de la plupart de ses collègues, dans pareille circonstance, a participé du début à la fin des travaux de la première journée du séminaire consacrée à l’écoute des conférenciers du jour. Dans l’intéressant débat qui aura suivi les conférences des experts, les participants ont, je le crois, pu ainsi être apaisés par le ministre de l’Enseignement supérieur, qui s’est, lui-même, évertué à calmer les inquiétudes et le pessimisme, parfois fondés, des uns quant aux préalables et à la faisabilité d’une telle démarche dans le contexte congolais actuel d’un enseignement supérieur fortement et encore marqué, par une très faible intégration pédagogique des TIC.

Des expériences antérieures du développement du numérique à l’ESU non achevées

Univers
Projet UniversiTIC en RDC : formation des administrateurs réseau

Cette inquiétude est très renforcée aux yeux des participants, à la stagnation des projets antérieurement entrepris dans le domaine et qui tardent et peinent à décoller. Pour beaucoup d’observateurs, en effet, la fracture numérique et cognitive observée dans le secteur de l’enseignement supérieur congolais s’accompagne d’une véritable facture numérique dans le chef de la plupart des acteurs de ce secteur qui semblent retarder ainsi l’envol de ces projets. J’ai participé, comme conférencier à ce séminaire. J’ai planché sur un sous-thème adjacent au thème principal : « Vers le processus LMD : un cadre pour les universités et leur développement numérique », en présentant une expérience de mise en œuvre de ce système en voie de réussite dans quelques institutions ciblées de l’enseignement supérieur congolais au travers du projet de Stratégie 2020, dans lequel j’évolue comme consultant national pour son volet « Technologies éducatives ».

Sur le discours pessimiste entendu de certains participants à ce séminaire, il n’est pas inutile, en effet, de rappeler ici l’apparent échec des tentatives congolaises antérieures d’intégration pédagogique des TIC dans son secteur de l’enseignement supérieur. Beaucoup de projets, que j’évoque notamment dans un ancien billet posté ici, peinent à se concrétiser, sans trop savoir pourquoi.

Ebale
Projet Eb@le en RDC : l’ancien ministre de l’ESU et les coopérants belges

Il en est ainsi d’autres projets comme celui de l’EOD (Enseignement ouvert et à distance) agencé par le ministère de tutelle lui même ou encore celui de l’UVA (Université virtuelle africaine) bénéficiant de l’appui de la Banque africaine de développement qui, inexplicable-ment, ne décollent guère non plus. Aussi, face à cette situation qui manque énigmatiquement d’explication rationnelle, il est à souhaiter que cette énième initiative aujourd’hui pilotée par la coopération française soit enfin cette fois-ci, la bonne.


La fracture générationnelle dans les usages des TIC et le nécessaire flirt entre le digital et l’enseignement

générationART

Elles sont nombreuses aujourd’hui, les études et les théories qui rapprochent les usages des technologies de l’information et de la communication à la tranche d’âge des consommateurs de ces technologies. Dans les parages des écrits de nombre des sociologues qui décrivent les stéréotypes de la fracture générationnelle des ces usages, il devient amusant de décrypter cette fracture générationnelle dans le contexte de l’intégration des TIC à l’enseignement.    

Age et usage des TIC

L’approche générationnelle que portent certains sociologues sur les usages des TIC distingue aujourd’hui trois générations, souvent identifiées aux trois dernières lettres de l’alphabet : X, Y et Z, pour désigner et stratifier les comportements informationnels liés aux usages des technologies de l’information chez les natifs des années 1960 à 2000. Tout en se demandant, légitimement, pourquoi ces sociologues se sont ainsi servis de ces trois dernières lettres de la fin de l’alphabet pour décrire ce fait de société. On relève que dans la plupart de leurs études, ils nous proposent les différents clichés ci-après des usages des TIC de ces trois générations:

De la génération X et des baby-boomers

babybommer
Génération X et baby-boomers

La génération X identifie plus précisément, les natifs entre les années 1965 et le milieu des années 80. Une génération marquée par le choc de la révolution technologique, mais qui ne se sert que peu des ordinateurs, hormis pour des usages utilitaires : quelques postes de bureau. Formés notamment des enfants des « baby-boomers », les natifs des années 1945 à 1965, ne seraient ainsi, du point de vue des usages des TIC, que des immigrants numériques qui n’ont appris à utiliser ces technologies que sous la contrainte du monde professionnel et de l’environnement social. La vidéo ci-dessous, semble bien décrire les caractéristiques des usages informationnels des acteurs de la génération X :

De la génération Y

GenY1
Génération Y, génération « Why »
geny2
Une caricature de la génération Y

La génération Y désigne, quant à elle, les personnes nées entre 1980 et 1999. Sur le qualificatif de « Y », accolé à cette génération, les uns l’attribuent à la forme du fil des baladeurs numériques qu’arborent les adolescents de cette génération sur leur buste. Même si, de manière parfois caricaturale, d’aucuns voudraient falsifier l’image de cette génération, en la réduisant à la taille indécemment trop basse des jeans portés par certains contemporains de cette génération. D’autres, enfin, voient dans cette dénomination un lien direct avec la phonétique anglaise de la lettre Y, identique à celle du mot « Why » (pourquoi), ressenti souvent comme mot et question favorite et emblématique des individus de cette génération. A la différence des immigrants numériques des baby-boomers, les protagonistes de la génération Y, ont grandi avec l’ère de l’infor-mation, de l’Internet, de l’ordinateur, du jeu vidéo, etc. D’où le terme de « digital natives », dont la paternité est attribuée à l’auteur américain Marc Prensky, pour désigner, les « natifs numériques » de la génération Y qui font des outils technologiques leur lot quotidien comme semblent le décrire les images de la vidéo ci-après :

De la génération Z

geneY
Génération Z : les natifs des années 2000

La génération Z est celle qui accompagne une évolution sociologique des natifs constatés à partir des années 2000. Par rapport aux TIC, elle est décrite comme une génération hyper et sur-connectée. La génération Z vit dans une nouvelle temporalité et a développé un nouveau rapport de l’homme à la machine.

generation y
Génération Z, une génération des hyper et des surconnectés

Les natifs de génération Z naissent et vivent avec Internet. Ils ont une maîtrise souvent parfaite des outils informatiques que sont les ordinateurs, les GPS ou les téléphones portables, les smartphones… C’est la génération des infos en ligne, des blogs, des sites de partage de vidéos… Bref une jeunesse de réseaux dont les membres ne conçoivent que péniblement l’existence hors de l’influence de la panoplie des divers outils technologiques de communication charriés par l’évolution technologique comme semble l’attester les images des vidéos qui suivent : 

Un décryptage de la fracture générationnelle des usages des TIC dans le contexte pédagogique

genped21
Les natifs de la génération Z, des rôles inversés entre enseignants et enseignés

Des études sérieuses restent à faire qui, à coup sûr, permettront de mieux décrypter l’existence d’une fracture générationnelle et des conséquences des usages des TIC dans le contexte de l’enseignement. Pour l’heure, en découvrant le croquis, ci-contre, je ne peux, avec un peu d’amusement, peut-être, m’interdire de penser que demain, cette fracture risque d’inverser totalement les rôles dans l’enseignement. Que les éternels étourdis, faute d’une adaptation nécessaire, risquent une exclusion objective de ce noble métier, dont les multiples facettes sont en train de basculer dans le nouveau paradigme inéluctablement charrié par l’intégration des TIC à nos systèmes d’enseignement. Un paradigme désormais mieux façonné en fonction de la génération Z dont nous ne pouvons plus indéfiniment conserver les anciennes méthodes d’enseignement. Ceci est certainement valable même dans notre contexte africain de l’éducation en dépit de ses faiblesses conjoncturelles actuelles d’intégration pédagogique des TIC.


La classe inversée, pour une pédagogie enthousiasmante

 CLASINVERSEE

Malgré une certaine compétence acquise après validation d’un diplôme universitaire en intégration pédagogique des TIC avec le microprogramme en intégration des TIC en éducation de l’université de Montréal, je refuse, pour l’instant, de me prendre pour un « expert » en « classe » ou en « pédagogie » inversée.

En effet, dans un contexte d’exercice et de pratique professionnelle encore largement marqué par une très faible intégration pédagogique des TIC à l’enseignement, cela pourrait paraitre comme une vanité démesurée. Car, à l’instar de nombreux autres pays d’Afrique noire, le mien : la RDC, qui n’a pas encore franchement franchi le rubicon, ni solutionné efficacement la lancinante dialectique « technologie-enseignement« , ne peut m’autoriser une si forte prétention.

Néanmoins, depuis quelques années, j’intègre cette pratique de classe inversée dans mon contexte pédagogique d’enseignement et ressens continuellement, d’année en année, un réel plaisir à observer l’adhésion presqu’instantanée de mes étudiants à ce nouveau rituel pédagogique qui vient « booster » mes séances de classes présentielles pour en faire des véritables « ruches » plutôt que des « cruches » comme aiment à le dire les pédagogues de la première heure.

La classe inversée expliquée et la classe inversée dans la temporalité

La nouvelle donne pédagogique de la classe inversée est souvent associée, par de nombreuses voix autorisées, à la ritournelle « Lectures at home and Homework in classes« . Ainsi, Marcel Lebrun, l’une de ces voix, considère, sur son blog, cette étape comme le tout premier niveau de la pratique de la classe inversée.

Comme on peut le découvrir dans les vidéos ci-après, de ce concept, il est bon de signaler qu’une abondante littérature, qu’il serait fastidieux de retracer ici, fait florès aujourd’hui pour en définir et circonscrire la thématique globale ou encore pour constater son existence lointaine dans la temporalité.

La classe inversée expliquée

La classe inversée dans la temporalité

Avec la pédagogie inversée, des classes plutôt « ruches » que « cruches »

Je prend souvent le prétexte de l’activité de sertissage des câbles UTP et des fiches RJ45, prévue dans le contenu de mon cours de réseautique, pour recourir à cette pratique de la classe inversée. Dans cette perspective, des capsules vidéos, de textes sont proposés aux étudiants avant le cours en séances présentielles en classe. Au jour et à l’heure de l’application de l’activité en classe, l’enthousiasme débordant de mes étudiants, leur esprit collaboratif et les débats qui entourent et suivent la réalisation de cette activité me séduisent. Une joie qui, comme autrefois rendue et exprimée dans ce billet, m’aura, cette fois encore, inspirée ce nouveau billet de retour sur une nouvelle expérience de classe inversée qui m’aura mis beaucoup de baume au cœur, si heureux de sentir la très grande satisfaction et l’intérêt que ce rituel provoque chez mes étudiants.

En témoignent les images et vidéo ci-dessous :

   fotola

La classe devient une ruche en pédagogie inversée

 

 


A l’ère du tout numérique, qui enseigne qui désormais ?

qui enseigne qui
Qui enseigne qui désormais ?

Le dessin de presse est aujourd’hui à la mode. Moi je ne sais pas dessiner … hélas. Néanmoins,je me découvre souvent dans les dessins des autres. Ce croquis m’inspire quelque chose. Laquelle ?  Je vous laisse la deviner. En tous cas, collègues enseignants vous êtes bien avertis : avec l’arrivée inéluctable du numérique dans l’enseignement, les rôles risquent d’être bientôt totalement inversés. Prenons garde